Un tel titre pourrait faire resurgir une image de frégates, d’étoffes et d’épices, attachée au trafic de la Porte de l’Orient. C’est un tout autre commerce que se partageaient ces Comptoirs, deux fois par an, qui employaient aussi des commis (invités étrangers, spécialistes de la langue à traiter, poètes opérationnels), qui utilisaient des outils (dictionnaires, livres, ordinateurs, crayons, gommes) et construisaient une marchandise (la version française), qui circule dans le monde après que les propositions successives de traduction se sont établies qui ont réussi à fabriquer les livres commandés. Les équipes et les cadences des Comptoirs au travail s’apparentaient, à chaque fois une semaine durant, à une équipe de manufacture : emplois de temps précis et repas en commun. Enfin, des échantillons du livre à paraître, de l’objet fini, étaient présentés au public du cipM, le dernier soir de chaque atelier, au cours d’une lecture bilingue avec l’auteur.
Les Comptoirs de la Nouvelle B.S. ont connu leur dernière édition en septembre 2004.
|