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MANIFESTATIONS |
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vous pourrez découvrir ses publications : les revues ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' C C P – cahier critique de poésie les collections ' ' ' Le Refuge ' ' ' Cent titres Les rencontres Les comptoirs de la nouvelle B.S. Un bureau sur l’Atlantique Import/Export ' ' ' Le Refuge en Méditerranée ' ' ' • du 27 au 30 mai 2011 stand 118-120 au marché de la poésie, place Saint Sulpice, 75006 Paris • Le cipM accueille sur son stand quelques éditeurs et amis : L’Attente, Le Bleu du ciel, Éric Pesty Éditeur, Spectres Familiers et quelques revues. • De plus, à l'occasion de ce Marché de la poésie, et en Périphérique de celui-ci le cipM proposera plusieurs rencontres dont voici le programme : • Le vendredi 15 juin 2012 à 19h30 - Librairie Texture : Présentation de Si quelque chose noir d'Alix Cléo Roubaud. Avec Hélène Giannecchini & Jacques Roubaud. À cette occasion, les autres titres ' ' ' Hors Collection ' ' ' ' du cipM, seront également présentés. Librairie Texture - 94, avenue Jean Jaurès, 75019 Paris (M° Laumière - ligne 5) - Tel. 01 42 01 25 12 • Le jeudi 28 juin à 20h00 - Les Voûtes : À l'invitation du Marché de la poésie, soirée de clôture des Périphériques du Marché de la poésie. Lectures avec trois résidentes du cipM, Hélène Gerster (Suisse), Cécile Mainardi (France) et Claudia Rudolph (Allemagne). Elles seront accompagnées de Bernard Collin. Les Voûtes - 19, rue des Frigos - 75013 Paris. Extraits : Tu étais partie ce matin encore en hiver, engourdie de sommeil et de froid, et te voilà arrivée presque à destination en été, en bikini mental, prête à te jeter à l’eau professionnelle. On te demande d’enlever le haut, – c’est-à-dire de ne plus penser –, et toi, tu n’enlèves que le bas, pour te laisser harponner par les ardeurs turgescentes de la mondialisation capitaliste, telle une péripatéticienne du bureau dont l’envie de gagner plus pénètre le corps et qui avale les flux d’information comme d’autres engouffrent des sabres au fond de leur gorge... Tu aperçois les cuisines de la cantine où les cuistots s’accrochent aux jambes du chef, le chef s’agrippe à son pouvoir, et les recettes se font toutes seules, tellement les plats de l’élite sont prévisibles. Un grand choix de menu est assuré. Tu te serres la ceinture pour clipper ton badge. Tu sors de la gare et d’un pas mesuré, te diriges vers ce nid qui n’attend pas. [...] Hélène Gerster, extrait de Enchaînements, le maillon fiable, texte inédit à nice il y a plus de ciel plus que de mer voilà pourquoi les parachutes y sont ascensionnels ils sont naturellement aspirés par disproportionnellement plus grand comme une mouche a plus de chance de passer d’une petite pièce à une pièce plus grande que l’inverse comme une particule est happée par un univers plus vide mais ça ne concerne pas que les parachutes les gens eux-mêmes sont ascensionnels et je les appelle souvent ainsi je leur dis vous êtes ascensionnels seul le mimosas ne l’est pas et il y a tellement de bleu autour de nous quand je leur dis cela et autour des boings qui luisent dans le ciel à la vitesse de scintillement des palmiers qu’une rêverie sur deux les monte en promenade et les boeings sont des bonzaï Cécile Mainardi, inédit pour un Nice is nice LA NUIT _ les mots paressent sur les lèvres. toujours de retour le soleil. (promenade) _ agréable à observer et sans quoique ce soit. qui tient. (la nuit) _ mots. de jadis. ce qui n’atteint plus. dans l’aujourd’hui. _ (la voiture) nous rions à pleurer. c’est tout simplement trop drôle. _ (quelqu’un) la femme a des gros seins. pour un paquet de billets on ne doit pas y regarder à trois fois. as-tu dit. quand (quelqu’un) rit. _ une éponge mouillée pend sur un fil à linge. mais ce sera toi, celui qui embrasse. _ (das vergessen l’oubli hier) _ (hier). une erreur. _ ton bras s’appuie lourdement sur moi. je suis satisfaite. de cette tendresse. (le poème) _ nous entendons la radio. il y eut un roi à thulé. les yeux lui échappèrent. il était assis à la table du festin. (plage du sud) _ les nuages courent. l’arc en ciel scintille. _ (la nuit) tu fleuris. _ (les yeux) aussi lorsque tu aimes. _ ma robe colle au corps. _ (l’hôtel) les yeux clos. ma culotte s’enfuit. je souris. et songe au gazon vert de mon enfance. _ l’éponge pend. _ (le papier peint de l’enfance) _ un voilier. et je sens le vent. _ la langue voltige. _ sa bague est jolie. un rubis rouge. _ il gémit. _ sous la petite table. louis seize. _ je m’approche du fil à linge. et susurre. demain. _ compte l’argent. le reste je le fourre dans son derrière. le trou est gros. les billets mutiples. la belle grince. j’emporte mon aimé avec. (le port) _ les bateaux tanguent satisfaits. les femmes préparent leurs stands. les hommes portent des poissons frétillants. _ je prends une gorgée. gargarise et expectore. (le dessin) _ je dessine un coeur. et une flèche. comme au temps de l’enfance. le repas chaud se pose sur le coeur. (l’écriture) _ je te raconte de mots. _ (la fuite) les terrasses du mont de la paix. le soleil s’enlumine. et la gueule d’un poisson, nietzsche. gargouille. (silence – le sud) _ il se fait de l’écume sous les mains. _ (1 rire) la mort et la jeune fille. (1 rire) _ nos corps (amour) et je réponds _ toi (beauté) jamais plus _ (la nuit) _ (se tait.) _ Claudia Rudolph, extrait inédit du livre Marie Montre, a montré ses dessins, les couvertures de livres sont visibles sur les rayons, et ce qu’il écrit les jours ouvrables, personne n’est invité, l’écriture peu lisible, et recopiée à la machine, ce qui pousse quelqu’un à attendre, l’abondance, la disette, s’arrache la peau des doigts, le peu à lire, une ligne cassée et reprise, cassée, ininterrompue, vous ne demandez pas dans vos prières, demander sans cesse, suivre le littoral, discussion sur la température, ranger la terre, sort de l’eau, renflouer ou écrire, et le littoral encore, le maquereau très vorace se précipite sur ce qu’il voit, ses mâchoires sont minces et se ferment comme une boîte, ne pas se précipiter, de belles couleurs dans l’eau, alors les lignes écrites viennent avec des poissons non comestibles, alors de quoi vivez-vous, ou juste assez pour un pêcheur, alors il faut changer de mer, aller dans un bateau qui court au large c’est écrit. Bernard Collin, extrait de 478 jours naturels, Les Petits matins, 2012. |
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voir aussi : Hélène Gerster (Résidences) Cécile Mainardi (Résidences) Claudia Rudolph (Résidences) lire aussi : 211 Si quelque chose noir écouter : ![]() ![]() ![]() (...) |