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MANIFESTATIONS |
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dans le cadre du Printemps des poètes 2010. • Extrait : Certains textes sont comme certains plats les uns se laissant déguster et nourrissent alors que d’autres remplissent de vent seulement sans donner assez d’air pour s’élever sont juste creux en définitive il y en a dont la digestion se fait lentement d’autres encore donnent du poids sans peser ils ne nous gonflent pas certains dès la dernière bouchée sont éliminés d’emblée d’autres au contraire semblent légers mais leur souvenir s’est incrusté dans nos cellules puis il y a ceux dont je me méfie le plus qui sont à première vue avec art et manière élaborés des mets rares et tout le toutim dans des recettes alambiquées aux mélanges plus précieux que raffinés et tout en voulant donner avantage au contenant plutôt qu’au contenu s’ils emballent la vue ils n’en demeurent pas moins bourratifs Sophie Braganti, extrait de Vrac, GrosTextes, 2010 je suis fatiguée de me faire des shadows comme ça devant la glace la belle robe sexy le grand combat imaginaire. Hello Frisco mi-chemin de la vie j’ai connu tous les rois de mon temps j’ai vécu dans un cadre j’ai fait mieux qu’Alice Faye. je suis fatiguée de tomber le long de la porte en deux parties mais je ne sais pas pourquoi mais quand je suis fatiguée j’y retourne. J’ai beau dire plus jamais non plus jamais amen comme dit Monsieur Arsène qui s’appelle Arnold chaque fois j’y retourne quand je suis fatiguée. Caroline Dubois, extrait de comment ça je dis pas dors, P.O.L, 2009 |
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lire aussi : 187 (Le temps multiples à l'œuvre) sur internet : BMVR Alcazar - Bibliothèques de Marseille Printemps des Poètes (Le) |
