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MANIFESTATIONS |
Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne à Marseille
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présentation : extrait : À ma davani1 Rien à dire, et si on dit : mensonge, dans la gorge les paroles muettes souffrent. Je n’oublierai pas la pluie sombre et profonde, Cette nuit-là, quand tu étais encore en vie. Ma chérie, que la lumière est inquiète, rapide pour la justice, avare pour les caresses... À qui maintenant poser la question : Combien de pommes de terre pour la soupe ? À qui demander où le gué est le plus sûr, Pour traverser la stupide rivière Tcheremchane ? C’est là-bas, au toucher de ses eaux somnolentes, peut-être, que ton âme s’est envolé... Ma chérie, très chérie, ton petit-fils Sait déjà bien marcher. Il demande un stylo et une feuille, va-t-en, près de mes genoux, il est fâché contre moi ; Il ne sait pas comment nous avons vécu avec toi dans un petit village, à gauche de la grand route, comment, dans les framboisiers, devant la porte, un visiteur, et combien noires dans les paniers les grappes du merisier. Derrière le village, le lac Sultanbey. J’ai acheté une bouée gonflable verte et je le l’ai mise : « Tiens, balam2, du courage, étonne tes copines bruyantes ». Et la chèvre noirotte, qui me suit comme un chien, Elle aussi inconstante. Comme sa maîtresse... Voilà, Comme nous vivions, tu entends, mon petit ? Mais il n’écoute pas, il tord la bouche ; Il a maintenant sa propre davani, Et ils ont leurs secrets, tous les deux. Ma chérie, c’est comme ça, une famille ? Zur rakhmat 3. Je t’en remercie pour eux. Alena Karimova, traduit du russe par Tania Potchersnik avec la collaboration d’Henri Deluy, in le ‘ ‘ ‘ Cahier du Refuge ‘ ‘ ‘ 179, mai 2009 |
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lire aussi : 179 écouter : ![]() ![]() ![]() sur internet : BIPVAL |