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Henri Chopin
dans le cadre du festival act0ral.6
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le vendredi 5 octobre 2007, à 19h00
au cipM
Performances : Symphonie du nez aux vibrisses, Symphonie du nez, Le nez, la bouche, la glotte, l’oesophage, l’intestin, les pets de l’intestin
Henri Chopin
Rencontre, le samedi 6 octobre à 16 h 00 , à Montevidéo, avec :
Henri Chopin, Jacques Donguy, Frédéric Acquaviva, Maria Faustino
présentation d’un extrait de De Henri à Chopin, le dernier pape (2007) de
Frédéric Acquaviva, Maria Faustino
présentation de Pêche de nuit, film de
Henri Chopin, Luc Peire, Jacques Donguy
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Henri Chopin, Dônise au soleil (dactylopoème), 1967 |
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2007 signes pour Henri Chopin
Avec Henri, j’ai essayé de varier les plaisirs. Outre celui de connaître ce personnage unique, à la mémoire quelquefois surprenante et dont la vie créative parcourt plus d’un demi-siècle de recherches ininterrompues, Henri s’impose à moi comme l’un des très rares à avoir une oeuvre cohérente, originale et d’une radicale jeunesse. Œuvre bien évidemment refoulée par son pays d’origine, cette France qui n’aura que timidement – et à la seule initiative des meilleurs critiques souvent – saisi son importance, comme le montre cette tardive apparition au cipM à 85 ans !
Pourtant, en établissant sa bibliographie, une chose frappe : Henri Chopin a publié partout dans le monde, ce qui n’est pas si courant pour un poète, mais lui est bien l’un des rares à être véritablement universel.
Pour Henri, devenu un ami, j’ai essayé, comme pour quelques autres (Isou, Lemaître, Wolman, Heidsieck, Hanoun...), une incessante propagation qui semble toujours dérisoire tant il faudrait que ces poètes ou artistes vivent 160 ans pour arriver à toucher ceux qui ne comprennent jamais... Après avoir réalisé la première émission anthologique sur Henri diffusée par France Culture, Henri Chopin, la sonore, j’ai organisé une très belle exposition à Belfort sur ses livres et dactylopoèmes, exposition pour laquelle il n’y eut malheureusement aucun catalogue. Puis, je suis devenu producteur de concert (expérience unique et déficitaire) en m’occupant de la spatialisation des sons d’Henri, pour un mémorable Copernic à la Guillotine de Montreuil, en juin dernier. J’ai vu peu de performances aussi intenses que celle-là, Henri, en premier et dernier punk (le seul ?)... Dernièrement, Henri m’a demandé, ainsi qu’à Maria Faustino, de réaliser un film sur lui d’une durée de trois heures et trente minutes... Nous acceptions ce défi, l’ayant filmé à plusieurs reprises, et notamment dernièrement en Angleterre où il était en train de réaliser ses stupéfiants assemblages à base de colle de poisson comme unique liant, mêlant tout ce qui constituait sa vie organique du jour ; oeuvres répulsives comme devaient l’être les derniers travaux d’Artaud et qu’Henri crée sous nos yeux. C’est ce film, De Henri à Chopin – car il a bien fallu qu’Henri se réapproprie son nom – dont on pourra voir un extrait à Montévidéo, dans le cadre d’ActOral.
Frédéric Acquaviva
17 septembre 2007
Vous pouvez retrouver l’intégrale du programme actOral.6 sur www.actoral.org
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