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MANIFESTATIONS |
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Après l’inventaire de cet été, la bibliothèque du cipM réouvre, et son public dispose dorénavant d’un catalogue informatisé. Pourvu de riches outils de recherche, il est accessible sur place où de chez soi, par internet. L’occasion de redécouvrir une collection unique. ![]() Extrait : […] I « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. » Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai toujours considéré ce vers de Mallarmé, extrait de Brise marine, comme étant le point nodal à partir duquel un devenir fictionnel (la fiction est une réalité), que j’appellerai jacques, autogère et génère sa multiplicité proliférante en l’expérimentant quotidiennement entre autres régimes de langue selon le registre poétique et bibliothéconomique. Dès la seconde moitié du dix-neuvième siècle, la poésie française fait état d’un malaise dû à l’effet de saturation d’un sujet clos dont l’unicité est apparue de plus en plus illusoire, voire dangereuse, tant le nombre toujours croissant des noms qui peuplent le moi, le surpeuplent – le surdimensionnent devrait-on dire – boursoufle sa chair. Époque des « Grandes Têtes Molles » disait Lautréamont. Lautréamont, Mallarmé mais bien sûr aussi Rimbaud, chacun vit selon son mode de fonctionnement (mode mineur ou mélancolique chez Mallarmé, mode majeur ou révolté chez Rimbaud et Lautréamont), dénonce, mais surtout, prend en compte la multiplicité du réel que nous sommes, en expérimentant de nouvelles formes d’économie verbale et en tentant de mettre au point un dispositif permettant d’en faciliter les flux, d’en préserver ou aménager les écarts, d’en ajuster les mécanismes. […] Jacques Sivan, extrait de son intervention, le corps-bibliothèque |
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