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EXPOSITIONS |
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Le poète arabe ancien, tel qu’il se manifeste dans le poème, est passionné, il se rebelle contre le temps, il voyage sans cesse et est tourmenté par le destin. Il est généreux, aussi, il a un message moral ; il est indulgent à l’égard de sa tribu et de ses amis, il est très tendre avec sa bien-aimée. Avec cela, il est à la fois allègre et pessimiste, triste et plein d’espoir, impétueux et avisé. Son poème est poème de mouvement et d’effervescence, poème d’émotion, extravagant, non conceptuel en ce sens qu’il est affaire d’intuition et non de philosophie. Le poème médite avec profondeur, mais voluptueusement, avec son corps, je veux dire avec sa langue, étreignant la vie dont il n’est pas séparé. C’est un poème sans sentiments ni émotions de confection, mais plutôt avec des émotions et des sentiments qui s’enflamment soudain ici ou là, à travers ses vers. Pour un tel poème la langue doit être une langue qui nomme et non qui réfère, d’appel et non de codification, de chant et d’imagination et non d’inventaire ou d’analyse. Il ne rend pas compte de la vie, il fond sur elle. Walid Khazendar, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 146, mai 2006 Exemple : ![]() Je vois la vie comme un trésor qui s'amenuise chaque nuit Tarafa ibn al-'Abd - VIème ![]() |
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voir aussi : Un chant et ses traces - Calligraphies de poèmes arabes anciens de Mounir al-Shaarani (Manifestations) lire aussi : 146 |