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EXPOSITIONS |
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Michèle Métail au Cipm du 29 février au 25 avril 2020 Vernissage le 29 février 11h | performance inaugurale 15h | Paysage(s), conférence Workshop du 31 mars au 2 avril avec le Master Lettres et Création littéraire du Havre — École d’art & université du Havre En parallèle : C'EST PARCE QUE LES MOTS... MICHÈLE MÉTAIL – GIGANTEXTES une exposition sous le commissariat de Sally Bonn du 21 février au 21 mars 2020 à la Galerie des grands bains douches de la Plaine ![]() À lire Michèle Métail : images du mot et gestes d’écriture un article par Anysia Troin-Guis, paru dans Artpress, à propos des expositions C’est parce que les mots… Michèle Métail – Gigantextes (Art-cade) et Topo/Phono/Graphes (Cipm) ![]() L’exposition que le Cipm consacre à l’œuvre de Michèle Métail, actrice majeure de la création poétique contemporaine, présente pour la première fois deux catégories de documents en apparence sans rapport l’une avec l’autre. D’un côté, des calques manuscrits de grand format, de l’autre des archives audiovisuelles. Ces grands calques manuscrits constituent les matrices originales de deux séries anciennes de poèmes ayant pour thème la relation entre langage, paysage et cartographie que Michèle Métail explore depuis plus de 40 ans : Poèmes topographiques (1973) et Les phénomènes, réalisés en collaboration avec Louis Roquin (1978). Ils ont été composés sur calque afin de permettre des tirages à l’ammoniac sur papier, selon la technique utilisée à l’époque pour reproduire les plans d’architecture. Une fois tirés sur papier, ils pouvaient servir de partition pour les lectures publiques. En regard, l’exposition présente un ensemble important d’archives vidéographiques collectées pour l’occasion (performances et conférences filmées) qui sont aujourd’hui les uniques traces de ces moments publics éphémères que Michèle Métail conçoit comme autant de « publications orales » de ses poèmes. Le rapprochement de ces deux « temps » qui « encadrent » la part visible de l’œuvre (document préparatoire à la partition imprimée / archive filmée de la performance) invite à une découverte particulièrement sensible du travail de l’artiste et offre au visiteur une perception très concrète de quelques protocoles techniques et scéniques de la poésie contemporaine. POÈMES TOPOGRAPHIQUES, 1973 Inaugurée en 1973, cette série se fonde sur les relevés toponymiques effectués à partir de cartes géographiques. Ces matériaux sont réorganisés en fonction de critères indépendants de la géographie, critères sémantiques, phonétiques … Ils constituent une œuvre ouverte, un graphe offrant une multiplicité de parcours. Il s’agit de circuler dans le texte comme on le fait en lisant une carte. Leur format se rapproche donc de celui d’une carte. Les premiers furent réalisés à l’encre de Chine sur papier calque, ce qui permettait d’en faire des tirages à volonté pour les lectures publiques. • Poème topographique n°1 D’après la carte au 1/125 000° de la forêt de Compiègne • Poème topographique n°2 D’après la carte au 1/ 50 000 °du massif de la Grande Chartreuse • Poème topographique n°3 D’après la carte de Sélestat – Benfeld. Texte bilingue LES PHÉNOMÈNES. En collaboration avec Louis Roquin. 1978 Aratos médecin et poète grec du troisième siècle avant notre ère écrivit une œuvre poétique « Les phénomènes » fondée sur les connaissances scientifiques de son temps, particulièrement en ce qui concerne la terre, les corps célestes et la météorologie. Cet ensemble de douze double planches fit l’objet d’une collaboration avec Louis Roquin. À partir d’une même carte, chacun reconsidérait la géographie selon ses propres critères, poétiques d’une part et visuels pour Louis Roquin qui réalisait un collage. Une version des poèmes sur calque précéda le porte-folio, dans lequel les poèmes sont manuscrits sur papier à dessin. • Le dit des rues de Paris Source : carte de Paris au 1/25 000e. Ancien nom des rues et texte en vieux français. • Bora-Bora Source : carte au 1/40 000e de l’île. • Les Mille étangs Source : carte au 1/50 000e de la Brenne. Patois berrichon. Les dépâturesde Gargantua désignent les buttes de terre qui parsèment le paysage de la Brenne. La légende raconte qu’elles tombaient des souliers de Gargantua lorsqu’il se déplaçait à grandes enjambées. • Astrolabe Source : carte de l’Antarctique au 1/5 000 000e. Astrolabe est le nom du bateau de l’explorateur Dumont d’Urville qui découvrit la terre Adélie au XIX° siècle. Le texte met en relation des dates figurant sur son journal de bord et des ordres correspondant aux manœuvres effectuées ce jour-là, sous forme d’un graphe évoquant les haubans. • Moncenisio –E.D.F. Source : carte de Lanslebourg au 1/25 000e. Le site à la frontière avec l’Italie est truffé d’installations du réseau électrique. Le texte est organisé en forme de commutateur. • Le compas Source : carte du ciel. Hémisphère Nord et Sud. Constellation du Compas. Noms des étoiles désignées d’après l’alphabet grec. • Le voyage Source : carte aéronautique au 1/500 000e. Marseille. Code de radionavigation. Roger Wilco n’est pas un personnage mais signifie : reçu et bien compris. • Rébus Source : carte au 1/25 000e de l’île de Ré. • Migration Source : carte du Sieur de Catalogne : l’île d’Orléans. Québec 1709. L’île fut le lieu de débarquement des migrants français. La carte reproduit les parcelles cultivées, avec pour chacune le nom du propriétaire. Ces noms propres sont disposés en vol d’oies sauvages, car ces oiseaux survolent l’île lors de leur migration périodique. • Hommage à Rousseau Source : carte de Paris au 1/25 000e. Rousseau, Jean-Jacques mais aussi le code Rousseau, manuel du code de la route. Rues portant des nom d’écrivains. • Pénéplanation Source : carte géologique de la France au 1/1 000 000e. Noms des ères géologiques. • Légende Source : légendes de l’ensemble des cartes précédentes. Termes explicatifs des légendes mis en relation avec les termes désignant les corrections dans l’édition. |
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voir aussi : Vernissage / TOPO/PHONO/GRAPHES (Manifestations) |