![]() |
MANIFESTATIONS |
|
||||
Carte blanche au festival Livraisons Samedi 30 juin à 16h30, au cipM Rencontre et lectures autour de trois revues, avec : Hervé Laurent - L’Ours Blanc Luc Bénazet et Victoria Xardel - Les Divisions de la joie Olga Theuriet - Watts Rencontre proposée et animée par Gwilherm Perthuis, autour de la forme revue pour l’écriture, la publication, la diffusion de poésie contemporaine. — Le retour aux petites formes pour les revues de poésie. L’Ours Blanc Les Divisons de la joie WATTS « La poésie est tellement peu vivable et vivante au premier degré (personne n’est le poète en personne, ni la poésie ou la revue de poésie incarnée - malgré l’illusion d’avoir à la défendre de tout son être (?)) qu’il faut en passer par la fiction pour « la vivre » d’une certaine manière. Une fiction qui soit vraiment fictive - “un langage” est ce qui se trame dans l’italique. En termes d’attitude ou de comportement dans le langage (montrez-nous un seul poète, une seule revue, qui échappe à toute forme de posture ?), Watts a choisi d’être la revue d’un personnage de roman déconnecté du roman (ie : connecté aux toiles virtuelles): Robert Watts « en chair et en os » est le travail d’un acteur multiple paradoxal – plutôt invisible mais grouillant - ou noir - de néons. Un personnage d’édition qui s’assume comme tel a donc aussi ses propres lieux de sortie : le Blog of Watts, le Band of Watts, un supposé « sponsor », appelé « Maison de la poésie sans les murs », un groupe Facebook pour les ennemis de la revue (“Amicale des ennemis de la revue Watts”), un Pôle Emploi Poésie, des incursions médiatiques plus qu’improbables (Libération Conditionnelle, Modes & travaux, La revue Tête à Claques, la revue Pépère, la revue Ouates (version cotonneuse de Watts) etc.) « Plus » qu’une revue en ligne avec des auteurs autant discrets qu’ils sont ninjas (non, ils ne cherchent pas à se faire aimer à tout prix), c’est aussi l’invention d’un réseau électrique parallèle parodico-satirique qui se méfie de la « vie littéraire » (et poétique) admise, ou s’en amuse. Enfin, si on veut des clins d’oeil, Robert Watts peut aussi bien rappeler un titre de Beckett (watt) que Robert Wyatt (il y va, dans Watts ?). Aucun rapport, cela dit. En cherchant bien, Robert Watts a plein d’homonymes réels, aussi. Watts est plusieurs groupes électrogènes au fil du temps ; on les appelle couramment des « numéros ». Le premier a commencé de fonctionner en 2015. Si la revue Watts a un sens du « collectif », c’est celui-ci : il faut toujours un lieu de rencontre pour les loners endurcis. Fût-il presque nécessairement écranique et contrebandier. » Samuel Rochery http://revuewatts.srwebworks.com/ Née en 1970, Olga Theuriet vit et travaille à Dijon. Formation universitaire scientifique (DESS Sciences de la Terre en 1993), autodidacte en couture (CAP Couture flou en 2011), actuellement salariée dans le secteur de l’insertion professionnelle (depuis 1999). Travaillée par la nécessité et la résistance d’une recherche près de la tenue, Olga Theuriet porte une attention particulière au vêtement, à son inscription dans le langage et l’architecture, à sa matérialité sociale et sa fabrication. Les travaux interrogent de manière plus générique les rapports qu’entretiennent texte et textile. Couture et découture, image, écrit. Pratique de la micro-édition de travaux sous forme de livres objets. |
||||